vendredi 10 octobre 2008

Eugène VIOLLET-le-DUC et le patrimoine historique

Conférence du jeudi 06 novembre 2008
présentée par Mme ROPTIN
  • Présentation de la conférence

Eugène Viollet-le-duc est surtout connu pour être un restaurateur de monuments, sauvant un grand nombre de ceux-ci de la ruine.

Il fut également un architecte de constructions neuves et un théoricien joignant dans ses ouvrages textes, images et commentaires.

Parler de Viollet-le-duc, c'est considérer l'influence qu'il a eue notamment dans le domaine des Arts Décoratifs, mais c'est aussi poser le débat toujours actuel des modalités de restauration des monuments historiques.

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mercredi 1 octobre 2008

La vigne et le vin en Gaule Romaine

conférence du mardi 14 octobre 2008 présentée par Mr Alain TRANOY

  • Présentation de la conférence
D'abord grande consommatrice de vin italien et espagnol, la Gaule va développer son propre vignoble depuis la Garonne jusqu'à la vallée de la Moselle.
De nombreuses villas s'équipent de pressoirs et de chais. La technique de vinification est en partie maitrisée, même si des problèmes subsistent pour la conservation ou pour la vinification du vin rouge.
Dès la fin du premier siècle après J.C., le vin gaulois, dans des amphores ou des tonneaux (invention gauloise), concurrence le vin italien, y compris à Rome ! Les fouilles archéologiques anciennes et récentes nous permettent de mieux cerner la place du vin dans la société gallo-romaine.
  • Pour en savoir plus : vos questions, des réponses

Quel était le degré d'alcool de ces vins anciens ? A peu près le même que celui des vins d'aujourd'hui. L'ivresse était déjà d'actualité. Les vins antiques ressemblaient au "résiné" actuels comme les vins produits en Grèce. C'étaient des vins blancs ; les vins rouges ne sont apparus qu'au 17ème siècle. Pour la conservation, mais aussi pour le goût, les anciens ajoutaient de nombreux ingrédients : épices, des plantes aromatiques, des produits,.. Les vins étaient servis chauds ou glacés.

Quelles sont les dimensions des belles céramiques romaines sur la fabrication du vin ? environ 5 m par 3m . Elles sont conservées au musée de Saint Germain en Laye.

Comment la vigne et la fabrication du vin ont-ils traversé le Moyen Age ? essentiellement par les églises et abbayes qui ne se contentaient pas de l'eau du baptème. C'était aussi un moyen prophilactique pour se préserver de la qualité des eaux plus que médiocre et ceci jusqu'au 19ème siècle.

Comment peut-on avoir une vue de ces grandes villas gallo-romaines, productrices de quantité importante de vin ? Tout d'abord par l'exploitation minutieuse des fouilles archéologiques. Un exploitant récoltant avec l'aide des spécialistes a reconstitué à Beaucaire une exploitation gallo-romaine dont vous trouverez les détails sur le site http://www.tourelles.com

Y a-t-il eu de la vigne en Angleterre, anciennement Bretagne ? oui mais de façon épisodique. On a retrouvé une villa gallo-romaine à coté de Winchester dans le sud de l'Angleterre.

Le Brésil d'hier et d'aujourd'hui







conférence du mardi 7 octobre 2008
présentée par Mme Marie Paule WOLFF,
conférencière des musées nationaux





Le Brésil est le plus grand pays d’Amérique du Sud : 17 fois la France.
Il était peuplé d’indiens avant l’arrivée des portugais au 16ème siècle. Avec la colonisation, le pays a connu de grands développements économiques successifs : le bois, le sucre , l’or, le café, le cacao, le caoutchouc.
Nous évoquerons par l’image ces différentes régions économiques et comment elles se présentent aujourd’hui. Sans oublier l’histoire de l’Art, une des plus belles manifestations de l’Art Baroque.
  • Quand on compare les populations des Amériques du Nord et du Sud, est ce le métissage qui limite le racisme et favorise l'intégration des minorités ?
Réponse : c'est tout à fait exact. Le Brésil en est l'exemple type.


  • Faut-il garder à tout prix les villages indiens (250 dont 180 de langue et de coutumes différentes) pour préserver leur identité culturelle et leur mémoire, fut-elle orale ?
Réponse : question très difficile dans une société basée sur le métissage.
La vie d'un homme compte peu dans beaucoup d'endroits du Brésil : Amazonie, favellas, ...

Offenbach entre satire et parodie




conférence du mardi 21 octobre 2008
présentée par Mr Patrick BARBIER

Offenbach est indissociable de la vie musicale du Second Empire.
Avec ces « opéras-bouffes », il crée un genre nouveau qui va refléter à merveille la société parisienne sous Napoléon III, tout en la prenant en dérision.
Pour divertir son public, il a recours à deux procédés qui font mouche : la parodie des grands opéras mythologiques à la mode et la satire au vitriol du monde dans lequel il évolue. Personne n’est épargné : ni les têtes couronnées ou les politiques, ni l’armée ou la bourgeoisie.

Conférence illustrée de nombreux extraits musicaux.

La fonction venimeuse





conférence du mardi 18 novembre 2008
présentée par Mme Christine ROLLARD
Présentation de la conférence
Depuis très longtemps, l’homme a reconnu et observé des animaux et des plantes présentant un intérêt ou un danger. Venins ou poisons sont présents dans beaucoup de groupes. Dans le règne animal, les venins sont largement utilisés tant pour capturer des proies que pour se défendre. Les animaux ont développé des appareils venimeux de forme ou de taille très variées.
Dans chacun des groupes zoologiques, la proportion d’espèces venimeuses entraînant des problèmes en toxicologie humaine reste souvent faible, le nombre variant néanmoins de quelques-unes seulement à la quasi-totalité et même à l’ensemble du groupe. Mais des rencontres occasionnelles ou provoquées peuvent faire vivre à l’homme des expériences, bénignes ou graves voire fatales, suite à une piqûre, une morsure ou un empoisonnement.
Les animaux venimeux sont généralement plus abondants en zones intertropicales et tempérées chaudes. Leur répartition s’étend aussi bien en milieu terrestre que marin.
En savoir plus : vos questions, des réponses
Dangerosité du venin : Globalement le venin n'est pas dangereux pour l'homme, mais il faut prendre certaines précautions en particulier en zone tropicale ou sub tropicale.
Qu'en est-il d'une recrudescence des méduses ? : Toutes les espèces de méduses ne sont pas venimeuses.
Il ne semble pas y avoir de corrélation entre la dangerosité des méduses et les densités de population de méduses.
Il ne semble pas y avoir de corrélation avec l'augmentation de température des océans.
On observe une tendance de remontée vers le nord de certaines espèces, pas forcément venimeuses.
Doit-on détruire les bourdons ? :
Les bourdons ne piquent pas (conferre l'intervention de Mr G. Mahé, forum du jeudi 9 octobre 2008). Ils ne présentent donc pas de dangerosité. En revanche les modifications d'habitat, les évolutions climatiques entraînent une diminution de certaines espèces, raison pour la quelle les bourdons sont devenus espèce protégée.
Quel est le cycle de régénération du venin ? : La production de venin est continue et régulière. la quantité utilisable est régénérée en environ une heure.
Qu'en est-il des aoûtats ? : ce sont des tiques à rostre ; ils produisent une certaine nécrose autour de la piqure et la démangaison qui s'ensuit. Ce n'est pas dangereux même si c'est désagréable.
les tiques des animaux et des bois sont plus gros. Ils peuvent transmettre (borréliose) des maladies telle la maladie de Lyme ou maladie des forestiers qui peut être dangereuse si non soignée. Bien enlever le rostre avec une pince à épiler.
Le paludisme : il est transmis par les moustiques infectés entre eux, éventuellement par les groupes humains très infectés. C'est en fait un dégat colatéral au venin : des bactéries ou d'autres substances qui se mélangent au venin.
C'est un problème international que l'on ne sait ni éradiquer, ni vacciner.
Utilisation pharmaceutique des venins ? : on extrait déjà certaines toxines du venin pour l'industrie pharmaceutique, plutôt dans le secteur de l'homéopathie. Ces produits actifs sont difficiles à séparer, à caractériser, à connaître exactement leurs effets. La dilution homéopathique semble être une bonne utilisation.
Qui est Mme Christine Rollard ? : de famille nazairienne, elle a fait ses études à Saint-Nazaire puis à Nantes. Elle est actuellement en poste au Musée d'Histoire Naturelle de Paris.
En 2006-2007, elle a participé à une mission internationale (150 personnes) dans l'archipel des Vanuatu, île de Santo. Les populations humaines peu nombreuses sont confinées sur les pourtours de l'ïle (4 heures pour aller à pied à l'école). Le centre de l'île est pratiquement vierge de toute présence humaine et constitue un fabuleux réservoir de biodiversité intacte. La mission tant en botanique qu'en zoologie, consiste à dresser la somme des connaissances à un temps donné et à évaluer la biodiversité des espèces.
Cette mission a été relatée par une émission de TV en 2008. Les résultats ne sont pas totalement dépouillés.
Lors de cette mission, elle a découvert une araignée scorpion dont le nom reste à définir.

Les fêtes, les mythes et les saisons


















Conférence du mardi 25 novembre 2008 présentée par Mr Bernard Melguen

Présentation de la conférence

Noël et son sapin, Canarval et ses masques, Pâques et ses oeufs, Toussaint et ses chrysanthèmes,... Toutes ces fêtes nous sont familières mais leur véritable signification souvent nous échappe.

Nous vous proposons de découvrir comment notre calendrier plonge ses racines dans un rapport avec la nature et le cosmos que les fêtes nous rappellent à travers leur cortège d'objets symboliques, d'animaux mythiques ou de plantes aux vertus magiques.

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présentée par Mr Bernard MELGUEN

La Turquie : intégration ou partenariat ?



conférence du mardi 2 décembre 2008
présentée par Mr Luc BEYER de RYKE et Mme Françoise GERMAIN-ROBIN

Présentation de la conférence


L’Europe avec, sans, contre la Turquie, tel est le « procès » instruit pat Luc BEYER de RYKE député européen et Françoise GERMAIN-ROBIN, grand reporter à l’Humanité.
Le premier assurera le rôle de Ministère Public, la seconde assurera la Défense.
Le Jury, c’est à dire le public, par les questions posées lors du débat qui suivra, dira la conviction qu’il s’est forgée.Les enjeux sont importants et controversés. Le destin de la construction européenne en sera durablement influencé.

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Le mystère LAPEROUSE




Conférence du mardi 9 décembre 2008
présentée par Melle Anne Vauthrin, conférencier au Musée de la Marine

Présentation de la conférence
A-t-on retrouvé Monsieur de Lapérouse ? L'interrogation est sur toutes les lèvres en cette fin du 18ème siècle.
Partie de Brest en 1785 la grande expédition scientifique voulue par Louis XVI, disparaît quelque part dans le Pacifique après une dernière escale en Australie.
Les résultats des dernières fouilles sous-marines entreprises sur les récifs de Vanikoro éclairent les circonstances du drame. Nous avons la certitude à présent que les rescapés du naufrage ont installé un camp sur l'île. Mais combien d'hommes ? Et pendant combien de temps ?

C'est aussi la redécouverte d'un grand homme, Jean-François de Lapérouse, excellent marin choisi par le Roi pour ses qualités humaines.
La conférence suite de l'exposition au Musée de la Marine à Paris, fera revivre au côté des savants embarqués et des marins, les grandes étapes de ce voyage exceptionnel, de l'Alaska à la Chine, en passant par l'île de Pâques. Les auditeurs partageront cette aventure, humaine autant que scientifique, du Siècles des Lumières.





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Huit ans autour du monde


Conférence du mardi 16 décembre 2008
présentée par Mr Bruno ROBINEAU

Présentation de la conférence
Oser larguer les amarres et partir à deux, autour du monde, tel était le pari un peu fou de Bruno et Maryvonne Robineau qui, un beau jour, ont tout laissé tomber pour réaliser un rêve d'enfant et vivre une vibrante histoire d'amour de la Terre et des Hommes.

Pendant 8 ans, ils ont parcouru la planète, échangeant leur travail contre gîte et couvert, s'associant au labeur des villageois, se fondant dans l'intimité de leurs familles, partageant leurs repas, se gelant aux mêmes froidures, risquant les mêmes maladies.
8 ans de quête vagabonde pour déplacer non pas tant le corps, que l'esprit et le coeur. Pour s'imprégner de la sensibilité de tous ces hommes d'un même Monde, qu'ils allaient visiter, non pas en simples passants ou en consommateurs d'insolites, mais en acteurs de leur quotidien le plus ordinaire.
La conférence parle de ces cadeaux de la vie qu'offre un voyage, de l'engagement nécessaire pour ne pas être simples spectateurs du Monde. Un grand voyage intérieur, une exeptionnelle aventure humaine qui fait dire à ces nomades-paysans :

Voyager, c'est oser revenir différent,
c'est une autre manière d'exister et d'aimer

www.voyage-tourdumonde.com

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Sur les traces de Jean Sébastien BACH


Conférence du mardi 6 janvier 2009
présentée par Mme Mireille GAUDIN

Eisenach, Mülhausen, Arnstadt , Weimar, Leipzig...autant de villes qui suggèrent un nom, celui du génie musical qui les traversa : Jean- Sébastien Bach.
Nous partirons donc dans l'est de l'Allemagne sur les traces de Bach avec cette question : que reste-t-il de lui dans ces lieux?
Au long de notre parcours nous évoquerons l'irrésistible ascension sociale, par son seul travail et son seul talent , du génial orphelin. La conférence s'efforcera de rendre l'homme et son œuvre, plus proches, plus familiers.

Au pays de Tamerlan


Conférence du mardi 13 janvier 2009 présentée par Mr Rémi KLEIN

Ibn Battuta séjourne à Samarcande (vers 1335). À cette époque, Samarcande avait été détruite par les Mongols de Gengis Khan en 1220, et n'était pas encore reconstruite (vers 1370) par Tamerlan qui naquit quelques années après le passage d'Ibn Battouta. Il décrit des monuments qui n'existent plus.


Je me dirigeai vers la ville de Samarcande, une des plus grandes, des plus belles et des plus magnifiques cités du monde.

Elle est bâtie sur le bord d'une rivière nommée rivière des Foulons, et couverte de machines hydrauliques, qui arrosent des jardins. C'est près de cette rivière que se rassemblent les habitants de la ville, après la prière de quatre heures du soir, pour se divertir et se promener. Ils y ont des estrades et des sièges pour s'asseoir, et des boutiques où l'on vend des fruits et d'autres aliments.

Il y avait aussi sur le bord du fleuve des palais considérables et des monuments qui annonçaient l'élévation de l'esprit des habitants de Samarcande. La plupart sont ruinés, et une grande partie de la ville a été aussi dévastée. Elle n'a ni muraille ni portes. Des jardins se trouvent compris dans l'intérieur de la ville.

Les habitants de Samarcande possèdent des qualités généreuses, et ont de l'amitié pour les étrangers ; ils valent mieux que ceux de Boukhara.


Ibn Battouta (1304-1368) Voyages (Tome II), édition FM / La Découverte

Elle devint la capitale de Tamerlan en 1369. Les monuments édifiés par les Timourides font la gloire de la cité.

L'origine de la couleur dans les minéraux et pierres précieuses

Conférence du mardi 20 janvier 2009
présentée par Mr Emmanuel FRITSH


Cette image composite présente quelques exemple de couleur dans les minéraux et les gemmes ; de haut en bas : jade coloré en vert et brun par le fer, lapis-lazuli par des traces de soufre, de l’opale dont les couleurs de diffraction sont dues à sa structure, un verre légèrement jauni par du fer, un diamant légèrement jaune à cause de traces d’azote, une andésine rouge grâce à du cuivre, une intarsia contenant de la turquoise et de la malachite, colorées par le cuivre, et de la sugilite violette, colorée par le manganèse, un rubis qui doit son ton rouge-orangé au chrome et au béryllium, un jade vert teinté par des colorants organiques artificiels, et des perles dont le jaune doré provient de pigments organiques naturels.
Photo R. Weldon, permission du Gemological Institute of America.


L’origine de la couleur dans les minéraux et les pierres précieuses.
La couleur des minéraux et des gemmes constitue une des bases de la détermination correcte des espèces ou variétés minérales, et est bien souvent directement liée à leur valeur. Nous explorerons le sujet en partant du plus petit colorant vers le plus grand. Une très faible concentration d’un élément métallique est sans doute la cause la plus commune de la couleur minérale : ainsi le chrome colore l’émeraude en vert. Les traces métalliques peuvent s’associer à deux pour créer par exemple le bleu du saphir. Des défauts dans la structure, issus pour certains de l’irradiation naturelle, génèrent parfois la couleur, de même que des processus physiques plus complexes. Enfin, des teintes vives proviennent de structures ou textures de différentes tailles à l’intérieur même du minéral.

Mr E.Fritsh est professeur à l'Université de Nantes ; son site : gemnantes.fr

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L'Irlande du Nord : l'adieu aux armes


Conférence du mardi 27 janvier 2009
présentée par Mr Jean GUIFFAN
L'Ulster dans la tourmente
Le conflit nord-irlandais va commencer de manière anodine. À la fin des années 1960, un mouvement pacifique en faveur de l'égalité et des droits civiques pour les catholiques voit le jour au sein des jeunes catholiques issus de la classe moyenne. Menés notamment par Bernadette Devlin, ils organisent des marches et des sit-in. En août 1968, un de leurs rassemblements pacifiques à Londonderry ("Derry" pour les Républicains) est violemment attaqué par la police nord irlandaise, la Royal Ulster Constabulary (RUC), composée à 90% de Protestants. Durant tout l'automne 1968, les manifestants catholiques sont ainsi victimes de violences et d'attaques de la part de la police, mais aussi de groupes protestants comme l'Orange Order ou l'UVF.
Le 12 août 1969, une manifestation catholique est durement réprimée à Londonderry. Retranchés dans le quartier du Bogside, les catholiques subissent l'assaut des B. Specials de la RUC qui sont repoussés : mais on compte 8 morts et plusieurs centaines de blessés. Les quartiers catholiques se soulèvent tandis que les protestants passent à l'attaque des quartiers catholiques : le 16 août à Belfast, 150 maisons sont incendiées, 8 catholiques sont tués et 300 autres blessés.
Le 20 août 1969, le gouvernement britannique décide d'envoyer l'armée pour rétablir le calme. La tension cependant reste vive et l'IRA, en sommeil depuis des années, fait sa réapparition.
Le 30 janvier 1972, l'armée britannique ouvre le feu sur une manifestation catholique. Il y a 14 morts en ce Bloody Sunday. Le 21 juillet, l'IRA réplique par un Bloody Friday : 22 bombes explosent à Belfast faisant 16 morts. L'Irlande du Nord s'enfonce dans la guerre.
Le 27 août 1979, Lord Louis Mountbatten, cousin de la reine et dernier vice-roi des Indes est tué dans l'explosion de son bateau, piégé par l'IRA.
La période sera notamment marquée en 1981 par les grèves de la faim de détenus catholiques souhaitant obtenir le statut de prisonniers politiques ; dix d'entre eux en mourront devant l'intransigeance de Margaret Thatcher, dont Bobby Sands, membre de l'IRA et élu député Sinn Féin de Belfast-Ouest depuis sa prison. Cette élection marque d'ailleurs un tournant dans la vie politique nord-irlandaise puisque le Sinn Féin, jusqu'alors absent des élections, prouve ainsi sa représentativité.
En octobre 1984, une bombe posée par l'IRA explose au Grand Hôtel de Brighton, où se tient le congrès annuel du parti conservateur non loin de la "dame de fer" et de plusieurs membres de son gouvernement.

La lente résolution du conflit
Le 20 mars 1993, l'IRA est responsable d'un attentat à la bombe à Warrington, la veille de la fête des mères, alors que des dizaines d'enfants sont dans les rues à la recherche d'un cadeau. Deux enfants sont tués, Jonathan Ball (3ans) et Tim Parry (12ans). À partir de ce moment l'Armée Républicaine perd son statut de défenseur des opprimés (qu'elle avait acquis après le Bloody Sunday) et devient pour l'opinion publique (les catholiques comme les protestants) une cruelle organisation terroriste. Par conséquent elle perd un grand nombre de ses soutiens et sa légitimité.
Sous la pression du Président Clinton, l'IRA déclare un premier cessez-le-feu en 1994, ce qui permet aux différents acteurs politiques d'engager des discussions. Mais cette trève n'avait pas été suivie d'un désarmement, et en 1996 une attaque survient à Londres ralentissant le processus politique.
Il faut attendre l'année 1998 pour voir s'amorcer un processus de paix durable bien que fragile. Le 10 avril, un accord dit « du Vendredi Saint » (Good Friday Agreement) est signé par huit partis politiques dont le principal parti extrémiste unioniste le Democratic Ulster Party (DUP) et la branche politique de l'IRA, le Sinn Féin, grâce à la médiation américaine de George Mitchell. L'accord porte notamment sur l'élection d'une assemblée locale et un cessez le feu, suivi d'un désarmement de la plupart des organisations para-militaires. Le peuple irlandais a massivement approuvé la signature de l'accord par référendum (74% de OUI en Irlande du Nord et 94% en République d'Irlande).
Au nom du père est une plongée dans l’enfer du conflit nord-irlandais à travers un personnage brisé par l’injustice.
Interrogatoires, inculpation de la famille au complet, conditions d’emprisonnement (père et fils dans la même cellule et dans la même prison que le véritable coupable), dénouement heureux qui se produit sur un coup de chance fortuit. Le cinéaste aussi, s'appesantit sur les relations père-fils. Avec cet événement réel des plus tragique, ce film est pourtant très simple dans sa réalisation. Sur la performance des acteurs ; celle de Daniel Day-Lewis, a été saluée par la profession dans sa composition de Gerry Conlon (il fut nommé pour ce rôle aux oscars). Il porte littéralement le film sur ses épaules, sans pour autant négliger les seconds rôles. Pete Postlethwaite (Giuseppe) donne une interprétation émouvante, tandis qu’Emma Thompson, joue parfaitement le rôle d’une avocate impliquée, qui n'aura de cesse de faire éclater la vérité, sans oublier l'inspecteur interprété par Corin Redgrave, qui cherche à couvrir par tous les moyens, ses "excès de zèle".